L’enquête, menée fin mars 2022 durant 15 jours, a recueilli 401 réponses complètes provenant d’utilisateurs particulièrement représentatifs du public de niveau recherche de la BIS (57 % de niveau doctorant ou au-delà) et utilisateurs fidèles de ses services (26% sont inscrits depuis plus de 10 ans et 41% depuis 3 à 10 ans). 34% sont des historiens, 24 % sont spécialisés en littérature, 20% en sciences de l’antiquité et 10% en philosophie.
10 % d’entre eux déclarent ne jamais venir dans les locaux pour utiliser les services sur place, et sont des utilisateurs exclusifs des ressources en ligne.
Les collections physiques
Parmi les répondants qui fréquentent la BIS, 14% déclarent venir principalement pour travailler sans consulter de document de la bibliothèque, contre 69,4% qui viennent principalement pour emprunter ou consulter des documents du fonds général (61,5%) ou de la Réserve (7,9%). Les livres imprimés sont le type de document le plus utilisé (85 % des réponses) ; 48 % des répondants déclarent n’avoir consulté à la BIS au cours de 12 derniers mois aucun périodique imprimé conservé en magasin, et 66% aucun périodique en libre accès.
Le prêt à domicile est régulièrement utilisé par 73% des répondants qui déclarent emprunter entre 1 et 10 documents par mois (62%) ou plus de 10 documents par mois (11%).
Dans leur spécialité, les répondants – et notamment les chercheurs - sont globalement satisfaits de l’offre documentaire. La bibliothèque est perçue par eux comme essentielle en raison de la richesse de son fonds. Mais il est notable que la BIS s’inscrit sans exclusive dans un parcours documentaire construit par les lecteurs en fonction de leur sujet de recherche, et qu’ils fréquentent bien d’autres bibliothèques, en premier lieu pour leurs collections imprimées, plus marginalement pour leurs collections numériques (ou pour d’autres raisons, notamment les espaces de travail). Les bibliothèques listées sont nombreuses ; la BNF et la bibliothèque de leur université sont les plus fréquemment citées.
Si le maintien du niveau actuel des acquisitions est exigé, les propositions d’amélioration s’orientent vers l’extension de l’offre documentaire en libre-accès, mais aussi vers un plus grand développement des acquisitions en langues étrangères, et des publications en phase avec les orientions les plus récentes de la recherche. Une meilleure visibilité des nouvelles acquisitions est également demandée.
Pour mieux connaître et utiliser les fonds anciens et patrimoniaux de la BIS, les demandes d’amélioration portent prioritairement sur le développement de leur numérisation et leur mise en ligne sur Nubis. En second lieu, sont souhaitées la poursuite d’exposition régulières et l’organisation de séances thématiques ouvertes à tous. Un meilleur signalement dans les catalogues est également suggéré pour les documents numérisés dans la bibliothèque numérique Nubis, que 70% des répondants déclarent n’avoir jamais consultée.
Les collections numériques
Plus de 85% des répondants déclarent utiliser les ressources électroniques de la BIS. Les revues en ligne sont de loin le type de document le plus consulté, devant les corpus de sources ou les livres électroniques. Les ressources les moins consultées sont les dictionnaires et encyclopédies, les bases de données bibliographiques et biographiques, la presse.
Pour les revues, le support numérique est privilégié sur le support papier dans 75% des choix exprimés. Pour les livres, c’est le support papier qui est privilégié dans 83% des choix exprimés. Les répondants ont laissé de nombreux commentaires sur leurs raisons de privilégier tantôt l’imprimé, tantôt le numérique lorsqu’ils ont le choix, sur les avantages pratiques du numérique, sur les limites de l’offre numérique dans leur domaine, et sur leur besoin de continuer à recourir à l’imprimé pour une lecture extensive, approfondie, critique.
50% des répondants estiment que leurs pratiques documentaires ont changé depuis le premier confinement, et 30% qu’ils utilisent plus souvent les ressources électroniques.
Parmi les motifs invoqués par ceux qui ne consultent pas les ressources électroniques, la raison principale est la méconnaissance ou la difficulté rencontrée pour accéder à ces ressources, ou pour trouver l’information que l’on cherche avec les outils de signalement existants. Les reproches portant sur Encore Duet sont nombreux ; l’outil est jugé confus, difficile à comprendre. L’amélioration du signalement des ressources électroniques est une demande nettement exprimée. L’ouverture prochaine de notre nouveau site internet et l’évolution du catalogue devraient répondre positivement à ce besoin.